[Campagne pour les élections cantonales de 1994....

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0821 10
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Le 21 février 1994, Gaby Caillet a annoncé sa candidature aux élections cantonales dans le 1er arrondissement. Il se présentera, avec le soutien de Michel Noir, contre Marie-Chantal Frobert, conseillère sortante investie par le le RPR et l'UDF.
historique Plus que les étiquettes politiques, c'est la qualité de l'homme qu'il convient de privilégier pour choisir le candidat adéquat dans une élection locale. C'est ainsi que Michel Noir a justifié, le 21 février 1994, le soutien qu'il apporte à Gabriel Caillet, le maire du 4e arrondissement, qui a décidé de présenter sa candidature sur le 3e canton de Lyon. Et par conséquence, la défiance qu'exprime le député-maire de Lyon à la candidate choisie par l'UDF et le RPR pour représenter la majorité départementale dans ce canton dont les limites coïncident avec les contours du 1er arrondissement, Marie-Françoise Frobert, conseillère générale sortante RPR. "Il faut décider des remplacements nécessaires quand une équipe n'a pas le rendement suffisant", a encore ajouté Michel Noir en se présentant comme "le patron de l'équipe de Lyon". Sans vouloir déclencher une nouvelle guerre avec le RPR - Michel Noir ne soutient-il pas par ailleurs la candidature de Marie-Chantal Desbazeilles dans le 13e canton ? -, le maire de Lyon regrette de n'avoir pas été consulté lors des discussions entre le RPR et l'UDF pour définir les candidatures d'union. Un peu à la manière d'Edouard Balladur pour l'affaire Canal+, Michel Noir affirme avoir découvert les noms des candidats "dans la presse". "La courtoisie minimum eût été de consulter le maire de Lyon, surtout pour Lyon où celui-ci anime une équipe, et encore plus dans un canton dont il est le député !". Et Michel Noir d'ajouter à l'intention du RPR, dans la perspective d'une autre échéance, une menace à peine voilée : "J'espère qu'ils s'y prendront différemment pour les élections municipales". En présentant sa candidature, entouré de Michel Noir, de Roland Chandelon, maire du 1er arrondissement, de Jean-Paul Bonnet, conseiller général de la Croix-Rousse, mais également de plusieurs adjoints au maire de Lyon, Alain Moyat, Michel Dussauchoy et Christian Bonnefond, qui ont récemment exprimé leur volonté de réintégrer le RPR, Gabriel Caillet s'est déclaré "animé d'aucun sentiment de revanche, de pouvoir, de frustration, ou d'ambition politique", mais simplement par "la lecture de certains sondages en ma faveur et pour répondre à l'insistance de mes amis, comme le député-maire de Lyon qui souhaite mon élection". C'est sous le label "sans étiquette", que s'engagera le maire de la Croix-Rousse, en rappelant qu'il a "toujours été au RPR, jusqu'à ce qu'on m'en vire parce que j'étais suppléant de Michel Noir". Hormis le cas particulier de Marie-Chantal Desbazeille, maire du 7e arrondissement, étiquetée RPR mais qui bénéficie du soutien du maire de Lyon, - Michel Noir avait souligné lors d'une réunion publique la nécessité de mettre en synergie les fonctions de maire d'arrondissement et de conseiller général - aucun autre candidat ne bénéficie du soutien exprimé du député de la Croix-Rousse, "pour le moment". Seule Marie-Françoise Frobert fait donc l'objet d'un traitement particulier. Il faut dire que la conseillère générale sortante n'est pas en odeur de sainteté dans les couloirs de l'Hôtel de Ville, et réciproquement, depuis 1989. Maire du 1er arrondissement dans la précédente mandature, le refus de Michel Noir de la prendre dans ses listes municipales l'avait conduite à conduire, sans succès, une liste dissidente aux élections municipales dans son arrondissement. Alors qu'en 1993, lors des élections législatives, le rapport de force était inversé, et Michel Noir pouvait apparaître comme l'empêcheur de tourner en rond dans l'union RPR-UDF, c'est aujourd'hui le mouvement gaulliste qui semble s'être pris les pieds dans les Pentes. A vouloir panser les plaies d'une rupture, et en donnant à l'automne 1993 des signaux d'apaisement en direction de l'Hôtel de Ville, la direction départementale du RPR aura bien du mal à expliquer, ce qu'a relevé Michel Noir, pour quelles raisons le maire de Lyon n'a pas participé au choix des candidatures aux cantonales. L'attitude des uns et des autres pendant la campagne, tant que les résultats de cette élection, serviront à n'en pas douter de test-match avant les élections municipales prévues pour 1995. Source : "Gaby descend sur les Pentes" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 22 février 1994, p. 1.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06613.

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